
L’Université de Montréal présente son premier rapport sur l’empreinte carbone
EN BREF
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L’Université de Montréal a récemment publié son tout premier bilan carbone vérifié, qui couvre les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l’année 2022-2023. Ce rapport révèle un total de plus de 63 000 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (t éq. CO2), réparties sur différents périmètres d’activités. Les émissions directes de l’université s’élèvent à environ 28 400 t éq. CO2, le chauffage au gaz naturel des bâtiments étant le principal contributeur. L’université mise sur l’électrification du chauffage et a pour objectif de réduire ses émissions de 20% d’ici 2025, puis 40% d’ici 2030, avec une ambition de carboneutralité en 2040. Ce premier bilan s’inscrit dans une démarche de suivi et d’amélioration des efforts de durabilité, et il a été vérifié par un auditeur externe.
Récemment, l’Université de Montréal a franchi une étape cruciale vers la durabilité en dévoilant son tout premier bilan carbone vérifié. Ce document, qui détaille les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour l’année 2022-2023, représente un effort significatif pour comprendre et réduire l’impact environnemental de l’institution. Au total, l’université a enregistré plus de 63 000 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone pour cette période, réparties sur plusieurs activités. Ce bilan est non seulement un état des lieux, mais aussi un outil essentiel pour orienter les politiques en matière de développement durable autour de meilleures pratiques.
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ToggleAnalyse des émissions de gaz à effet de serre
Le rapport présente une répartition détaillée des émissions de GES sur trois périmètres d’activités. Le premier périmètre comprend les émissions directes de l’université, totalisant environ 28 400 tonnes d’équivalent CO2. Dans ce cadre, le chauffage au gaz naturel des bâtiments est la principale source d’émissions, représentant à lui seul 26 852 tonnes d’équivalent CO2. Les autres contributions notables viennent des fuites des systèmes de réfrigération (1044 tonnes) et des véhicules de service.
Le second périmètre se concentre sur l’électricité achetée. Grâce à l’utilisation de l’hydroélectricité québécoise, ce bilan est relativement faible, avec seulement 254 tonnes d’équivalent CO2. Ce constat souligne le potentiel des sources d’énergie renouvelable dans la réduction de l’empreinte carbone des institutions.
Le troisième périmètre couvre les émissions indirectes. Les déplacements quotidiens des usagers de l’université génèrent 10 807 tonnes d’équivalent CO2, tandis que les voyages professionnels contribuent pour 2735 tonnes. Cependant, l’approvisionnement en biens et services est le facteur le plus lourd, comptabilisant 21 056 tonnes d’équivalent CO2. La gestion des locaux loués est également significative, avec 814 tonnes d’émissions.
Une feuille de route vers la carboneutralité
Le bilan carbone vérifié de l’UdeM constitue un outil stratégique pour suivre et guider les efforts de réduction des émissions. Selon Stéphane Béranger, coordonnateur au développement durable, et Thierry Gras Chouteau, conseiller à la lutte contre les changements climatiques, ce rapport marque un tournant pour l’université. Ils précisent que l’université a établi des objectifs ambitieux pour diminuer les émissions des périmètres 1 et 2. L’objectif est de réduire globalement les émissions de 20% d’ici 2025 par rapport aux niveaux de 2004-2005, suivie d’une réduction de 40% d’ici 2030 et enfin d’atteindre la carboneutralité en 2040.
Le choix de l’année de référence 2004-2005 revêt une signification particulière, étant l’année reconnue par le Canada suite à l’Accord de Paris. Pour réaliser cet objectif ambitieux, l’université envisage des mesures comme l’électrification du chauffage.
En remplaçant les chaudières à gaz naturel par des chaudières électriques, notamment à la centrale thermique et au pavillon Marie-Victorin, on estime une réduction significative des émissions d’au moins 5000 tonnes d’équivalent CO2.
Une méthodologie rigoureuse
La collecte des données pour ce premier bilan a été opérée par les différentes unités de l’université, en tenant compte des émissions sur les campus de la montagne, Saint-Hyacinthe, Laval, le campus MIL et la Station de biologie des Laurentides. Une fois ces données rassemblées, elles ont été analysées par l’Unité du développement durable et soumises à un vérificateur externe, Enviro-accès.
Pour soutenir sa stratégie de réduction des GES, l’Université a également instauré un fonds carbone, qui sert à compenser les émissions provenant des déplacements professionnels. Ce fonds est une initiative essentielle pour mettre en œuvre des solutions concrètes face aux défis écologiques.
Dans le même objectif, l’Unité du développement durable propose un service d’accompagnement pour aider les différentes unités et services à quantifier leurs émissions de GES et à développer un plan d’action pour leur réduction.
D’après les experts mentionnés, les résultats de ce bilan se révèlent être en ligne avec ceux des autres établissements d’enseignement supérieur québécois, comprenant notamment l’Université McGill, l’Université de Sherbrooke et l’Université Laval. Ils soulignent que ce premier rapport représente une étape fondamentale dans le parcours de l’université vers la transition écologique.
Application pour mesurer son empreinte carbone
Dans le cadre de sa démarche de sensibilisation et d’engagement, l’Unité du développement durable a également développé une application mobile gratuite qui permet aux utilisateurs de calculer leur propre empreinte carbone. Accessible sur le site de l’unité, l’application nommée Votre empreinte permet d’évaluer les émissions générées lors des déplacements professionnels et personnels, ainsi que celles liées à l’alimentation.
Cette application encourage des pratiques plus durables en rendant les utilisateurs conscients de leur impact environnemental. En photographiant son assiette, il est possible de quantifier les émissions liées à son alimentation, un aspect souvent négligé dans les discussions sur l’empreinte carbone.
Pour ceux intéressés par ce sujet, les détails pour télécharger l’application sont disponibles en ligne.
Comparaison avec d’autres initiatives universitaires
Ce bilan carbone n’est pas isolé, et s’inscrit dans des efforts collectifs déployés par d’autres institutions académiques au Canada et ailleurs. La nécessité de réduire les émissions liées à l’activité universitaire est devenue une préoccupation de plus en plus cruciale. Comme l’indiquent les rapports d’autres universités, les résultats de l’UdeM s’alignent sur les tendances observées, montrant ainsi l’engagement croissant envers des pratiques durables.
Les universités canadiennes, notamment, s’efforcent de faire progresser la recherche sur les changements climatiques tout en intégrant des enseignements sur la durabilité dans leurs programmes. Cette recherche est essentielle pour aider à comprendre et à atténuer l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes locaux.
Le partage des meilleures pratiques et des défis rencontrés favorise une dynamique collective. Cette approche collaborative permettra à l’UdeM de bénéficier des expériences de ses pairs et d’ajuster ses propres stratégies en conséquence.
Les impacts de l’empreinte carbone sur l’avenir de l’éducation
La politique environnementale de l’UdeM est indicative des changements qui doivent être entrepris dans le secteur de l’éducation. Avec une conscience écologique améliorée, les étudiants et le personnel sont de plus en plus motivés à participer à la réduction de l’empreinte carbone de leur institution. L’éducation sur les thèmes de la durabilité et des pratiques environnementales est cruciale dans la formation de citoyens responsables.
Les initiatives visant à sensibiliser la communauté universitaire contribuent à l’émergence de comportements proactifs. En intégrant des concepts de durabilité dans le curriculum, les établissements d’enseignement supérieur préparent la prochaine génération à relever les défis qui se posent en matière d’environnement.
Conclusion – Un avenir durable
La publication de ce premier rapport sur l’empreinte carbone est un jalon significatif pour l’Université de Montréal. Elle marque le début d’une série d’initiatives destinées à atténuer l’impact environnemental de l’université tout en encourageant l’engagement des étudiants et du personnel. Avec des objectifs clairs et des actions concrètes, l’UdeM s’impose comme un exemple à suivre en matière de responsabilité environnementale dans le secteur universitaire.

Témoignages sur le rapport carbone de l’Université de Montréal
« La publication de ce rapport sur l’empreinte carbone est un moment déterminant pour notre établissement. Cela montre notre engagement envers la durabilité et notre volonté d’agir sur les questions environnementales. Il est essentiel que nous mesurions notre impact pour pouvoir le réduire efficacement. »
« Je suis fier de voir l’Université de Montréal prendre des mesures concrètes pour affronter la crise climatique. Ce bilan nous permet de comprendre nos émissions de gaz à effet de serre et d’identifier les secteurs où nous pouvons faire des progrès. Les objectifs fixés pour les prochaines années sont ambitieux, mais nécessaires. »
« En tant qu’étudiant, j’apprécie la transparence de l’Université à travers ce rapport. Cela m’encourage à m’impliquer davantage dans les initiatives de développement durable sur le campus. Il est essentiel que nous, les futurs leaders, soyons informés et préparés à relever les défis environnementaux. »
« Ce bilan carbone est une première étape cruciale. La volonté de l’UdeM de réduire ses émissions est prometteuse, mais la mise en œuvre d’un plan d’action précis sera déterminante pour atteindre ces cibles. Je suis impatient de voir l’impact que cela aura sur notre communauté et notre environnement. »
« L’effort de l’Université pour publier un rapport vérifié démontre une rigueur scientifique appréciable. Cela va au-delà d’une simple déclaration d’intention. Nous devons continuer à avancer et à travailler ensemble pour garantir un avenir durable à nos générations futures. »
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